Projet pilote de valorisation du café produit au Cameroun

Thématique :  Relance de la filière caféière au Cameroun

Coût estimé :  163’203’000 FCFA (€248’800)

 

TABLE DES MATIERES

 SOMMAIRE

SENSIBILISATION ET RENFORCEMENT DES CAPACITES DES ORGANISATIONS PAYSANNES

CLOTURE  DE SECURITE  AUTOUR  DE LA STATION DE LAVAGE

  1. TABLES DE SECHAGE
  1. LOGISTIQUE /MATERIEL ROULANT
  1. BESOINS DE CERTIFICATION
  1. FONDS DE ROULEMENT
  1. BUDGET
  1. CONCLUSION

I.                    SOMMAIRE

1.         Afin de booster en quantité et qualité la filière café nationale en déclin depuis plus de deux décennies, l’état du Cameroun a lancé en octobre 2009, avec l’appui de ses partenaires au développement et bailleurs internationaux, une nouvelle stratégie de relance de la filière café. Cette stratégie vise à améliorer durablement les performances de la filière en amont et en aval, et à faciliter le développement des activités hiérarchisées de la filière.

2.         Comme premier volet national de mise en œuvre de cette stratégie, un projet pilote d’implantation de 4 centres d’excellence pour la valorisation du café produit au Cameroun (annexe 1) a été officiellement lancé en juillet 2010 par le gouvernement avec l’appui financier de l’Union Européenne et la Banque Mondiale, le Centre du Commerce International (CCI/CNUCED/OMC) étant le partenaire technique du projet. Il est question par ce projet d’introduire une nouvelle technologie de traitement du café Arabica et Robusta par voie humide afin de produire un « café haut de gamme » ou café gourmet permettant d’obtenir sur le marché mondial des prix du produit nettement supérieurs à ceux connus jusqu’à présent par les producteurs et usiniers utilisant le traitement conventionnel pratiqué depuis toujours.

3.         Le gouvernement a identifié quatre régions du pays pour piloter le projet, deux produisant l’Arabica (l’Ouest et le Nord Ouest) et deux produisant le Robusta (l’Est et le Sud Ouest).  Dans chacune de ces régions, une union des coopératives et/ou GICs dont les membres cultivent le café a été sélectionné pour héberger et gérer l’un des quatre centres d’excellence où seront implantées les stations de lavage du café. Chede Cooperative Union (ci-après désigné Chede) a été sélectionné pour piloter le projet dans le Sud Ouest (annexe 2).

4.         S’agissant des résultats financiers escomptés du projet pour les planteurs, une étude de faisabilité[1] de la Banque Mondiale à cet effet a démontré que le projet produira, pour le café Robusta (qui est la variété cultivée par les producteurs membres de Chede), un gain net de qualité de l’ordre de US$500/tonne qui viendrait s’ajouter au prix FOB Douala actuel moyen de US$1.200 (janvier 2013) pour le Robusta conventionnel séché.

5.         Un autre détail pertinent est que la zone originaire de Chede dans le département de Kupe Muanenguba est de loin le plus grand producteur du café Robusta par tête d’habitant au Cameroun, soit 40 kg/habitant contre à peine 5 kg/habitant dans le reste du pays. A lui seul ce département produit plus de la moitié de toute la production caféière de la région du Sud Ouest. Raison pour laquelle l’encadrement continu des caféiculteurs du département et le commerce du café représentent les activités les plus importantes de Chede depuis plus de 20 ans.

6.         Durant la phase pilote du projet allant de 2010 au 2012, la performance de la station de Muambong au Sud Ouest, gérée par la Coopérative Chede a réalisé les meilleurs résultats parmi les quatres sites pilotes, selon le constat du MINADER, le CICC, l’ONCC, et de la Banque Mondiale dont le rapport final dit ceci :

« The results from Muambong were unique. Despite the fact that the area produces exclusively Robusta coffee, farmers interviewed indicated that they would be willing to process up to 79% of their coffee through the wet processing method. This could be partly explained by the fact that the farmers in this region were already more sensitized on the benefits of the wet processing method compared to the traditional sun-drying method. Being a relatively new and rather progressive cooperative, farmers still have good faith in the leadership of the Cooperative Union (where the CPU is located) and therefore may more easily take up innovations introduced through the Cooperative » (page33).

7.         En sa qualité du maître d’œuvre du projet dans la région du Sud Ouest, la coopérative CHEDE a déjà investi plus de 10 millions FCFA de ses propres ressources dans ce projet d’Etat depuis 2010 et cela afin de pallier quelques carences du montage originel du projet qui n’avait pratiquement rien prévu dans ses allocations budgétaires pour les coopératives gérant le projet dans ses quatre sites, ainsi que pour d’autres activités d’amont, dont notamment la sensibilisation systématique des planteurs aux implications opérationnelles de la nouvelle technologie.

8.         Vu les grands espoirs déjà suscités par ce projet de café lavé dans son site du Sud Ouest et surtout compte tenu de très bons résultats accomplis par la Coopérative Chede tel que constatés par la Banque Mondiale, le CICC et l’ONCC, la coopérative Chede exprime dans ce document ses besoins particuliers indispensables à la poursuite de l’exécution optimale du projet dans son site de Muambong, département de Kupe Muanenguba, région du Sud Ouest. Les besoins en question, décrits dans le présent document rubrique par rubrique, se chiffrent à 163 202’800 FCFA.


 


[1] Etude de faisabilité sur le café lavé produit au Cameroun par Café Africa (Mr John Schluter), Décembre 2009, Appendice VIII intitulé : Potential Gains from Improved Quality and Productivity, page 37